Hannibal Barca (247 BC - 183 BC) était un commandant militaire carthaginois africain et un excellent stratège (le meilleur de tous les temps d'après les historiens militaires) ; généralement considéré comme l'un des plus grands commandants militaires de l'histoire. Aussi crédité pour avoir remporté des victoires majeures contre l'Empire Romain avec ses puissants guerriers qui ont marché au combat sur le dos de grands éléphants ! Plus tard, il a été vaincu par l'Empire romain et est retourné à Carthage, en Afrique du Nord, où il a été élu au « Bureau de Suffete » qui était le plus haut fonctionnaire nommé à Carthage à l'époque.
La vraie histoire d'Hannibal Barca
Les historiens sont à juste titre admiratifs du génie tactique d’Hannibal, le célèbre général carthaginois.
Ils en oublient de poser la question de la stratégie. Or, à l’issue de la deuxième guerre punique (218-202 av. J.-C.), Hannibal a été vaincu. Comment un tel échec a-t-il été possible ?
Ce conflit s’explique par trois causes. Tout d’abord, Rome, qui désirait dominer la Méditerranée occidentale au détriment de son ennemie Carthage, manifestait un impérialisme actif. Ensuite, les deux puissances en question ressentaient une peur irrationnelle l’une de l’autre, relevant de soupçons plus ou moins fondés. Enfin, Hannibal, qui n’acceptait pas les conséquences de la première guerre punique, dont la perte de la Sicile et de la Sardaigne, était animé d’un ressentiment très vif.
Le prétexte des hostilités fut fourni par le siège de Sagonte entrepris par le chef punique : la ville était située dans son domaine ibérique, au sud de l’Èbre, mais elle était liée à Rome par un traité. Avec un zeste de mauvaise foi, une délégation du Sénat romain, conduite par le célèbre Fabius, déclara la guerre à la cité africaine.
Hannibal décida de porter le conflit en Italie, en s’appuyant sur la péninsule Ibérique, qui lui fournissait des hommes, du blé et de l’or. Il rassembla à Carthagène, sa capitale, une armée de 90 000 fantassins, 12 000 cavaliers et 37 éléphants.

PHOTOGRAPHIE DE OEUVRE DE NICOLAS POUSSIN
De leur côté, les Romains avaient trois points forts : ils contrôlaient la mer, ils disposaient d’une armée très performante, et ils bénéficiaient d’une démographie extraordinaire pour l’époque ; ils pouvaient mobiliser 500 000 fantassins et 50 000 cavaliers.
Comme une rencontre en plaine requérait en général quelque 50 000 soldats de chaque côté (guère plus en raison de la faiblesse des moyens de communication), ces chiffres permettent de comprendre qu’ils pouvaient perdre 10 batailles successives avant d’être complètement vaincus.
Hannibal partit de Carthagène vers le nord en se tenant à l’écart de la côte, par crainte d’un débarquement romain qui l’aurait pris de flanc. Le long de sa marche, il laissa derrière lui de petites garnisons pour assurer la sécurité de ses communications. Il conduisit une expédition célèbre : il traversa la Gaule, franchit le Rhône et escalada les Alpes. Commença alors son déploiement en Italie, qui se divise en deux parties : grande guerre et contre-guérilla. Arrivé vers Turin, Hannibal ne disposait plus que de 20 000 fantassins et 6 000 cavaliers, appuyés par des éléphants. Il espérait que des Gaulois et des Italiens, poussés par la haine de Rome, le rejoindraient.
Lisez la suite sur le site de National Geography
Vous remarquerez que, que ce soit sur ce site ou sur Wikipedia et autres, Hannibal est dépeint comme un occidental... Mais tenez-vous bien, comme la plupart des héros Africains, il a été victime du blanchiment de l'histoire.
Hannibal était bel et bien Africain et NOIR
Avant de passer à l'exposé du Dr Francis Korkor, nous souhaiterions avec vous, jeter un oeil à la série télévisée Barbarians Rising, de la chaîne History : elle dépeint le général Hannibal Barca comme un Africain noir.
Voici un petit extrait de la série sur YouTube :
Exposé de Francis Korkor
Geography/Archaeology M.A Eastern Mediterranean Archaeology & Geography, KU Leuven (1998)
Mis à jour le 5 Juillet 2019
Au cours de ma vie, j'ai vu beaucoup d'histoire et d'archéologie qui documentaient à l'origine la bravoure et les capacités des Africains, changées par les universitaires et les intellectuels modernes pour nier que les Africains pouvaient accomplir quoi que ce soit par eux-mêmes.
Certaines personnes se sont donné beaucoup de mal pour supprimer les réalisations historiques africaines.
Retrouvez l'intégralité de cette lecture dans ce mini booklet.